Les réfugié·e·s ukrainien·ne·s ont désormais presque tou·te·s reçu un abri et une protection temporaire, mais chaque jour, des centaines d’autres demandeur·euse·s d’asile (y compris des personnes ayant fui l’Ukraine sans passeport ukrainien) attendent devant le Petit Château pour se faire enregistrer.
Le gouvernement belge les laisse sur le carreau et viole ainsi les traités internationaux relatifs aux réfugié·e·s et aux droits de l’être humain. Les expatrié·e·s du cœur de Bruxelles se déplacent librement et sans souci, mais partagent la ville avec des femmes de ménage, des ouvriers du bâtiment, des employé·e·s de restauration et bien d’autres sans papiers. Les deux groupes contribuent à notre économie, mais l’un est plus apprécié que l’autre. Comment pouvons-nous expliquer cela historiquement ? Quels mécanismes sont à l’œuvre ici ?
L’historienne Sara Cosemans et son étudiant en thèse de maîtrise Gil Puystiens (KU Leuven) lèvent un coin du voile et montrent la voie dans ce débat complexe.